Poème Ornais

Voici un poème écrit par un adolescent de Tournai sur Dives, après la guerre :

" Chez nous, le reste de nos murs gardent le secret
d'une vision que nul ne peut imaginer
Il se conserve encore en nos terres des déchets
D'une nation envieuse à nos souhaits.

Devant Jésus, levant au ciel ses bras décloutés,
Au soir du 21 Août, un officier vient accomplir
L'acte de reddition, vêtu d'une tenue à nous éblouir
Voici un souvenir, plus fier, qu'un premier jouet.

Libération ! Un mot qui, pour ceux qui ont subi
L'oppression de l'occupant aux instants de retraite
Est l'espérance suprême que leur esprit contrit
Ose envisager avec une ferme résolution de fête.

Tournai, te souviens-tu des sombres heures de ta vie,
Oui, car il est des êtres qui ne se remplacent pas,
Des murs calcinés qui ne se remontent pas !
Oui, car chez nous, tout soldat est mort pour sa patrie.

Comme j'allais froisser ces pages destructibles
Sur des actions guerrières pleines de malheur
La guerre s'est levée et j'ai senti, rêveur
Fuser dans un éclair son aspect horrible

Oh, toi abominable guerre,
Tu m'inciteras pour toujours du mépris.
Tu transperces bien des coeurs,
Tu provoques bien des malheurs.
Pour toi, la mort est un honneur,
Et pourtant vois-tu, j'ai peur,
Quand je songe à ce que tu m'as appris
Toi ! ... Impitoyable guerre . "

Pierre le Sergent

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Vous remarquerez les allusions au Christ brûlé, et à la redition de la ferme Morellec.

Tristan