Appel à témoin La biquette, Helene Guerrin ds la résisatnce

Bonjour,
Je fais es documentaires... je suis en train de réaliser (j'en suis au stade de l'écriture, pas mal d'images déjà tournées) un documentaire autour d'Hanna Hoppen Waldhorn, dite Helene GUERRIN dans la résistance et Helene GOMEZ de son nom marital, émigrée de Transylvanie à l'âge de quatre ans à Paris, rue des Rosiers, en 24, résistante à ALENCON entre fin Juillet 42 et son arrestation en Janvier 44.
Elle arrive à Alençon après avoir échappé à la rafle du Vel d'hiv (son père puis sa mère ont été emportés) présentée par un certain Georges originaire d'Alençon, bistrotier dans le marais à Paris,à un inspecteur du travail d'Alençon Mr Guy JOSSE, qui va la placer à la préfecture comme secrétaire dun collaborateur directeur du STO (je ne connais pas son nom) dans le cadre de ce qu'on appelle le Noyautage de l'Administration Publique.Travaillant avec un certain Guy DUPONT ou madame RONDEAU, ils réussiront à éviter le STO à beaucoup, en les envoyant aux carrières (?), lieu de formation d'un maquis. Modéliste de formation ayant un joli coup de crayon, Hélène se spécialisera dans les faux papiers. Elle accompagnera des aviateurs anglais à Paris (sa ville). Parlant allemand (c'est sa langue maternelle), on lui demande de lier connaissance avec les allemands, de les rencontrer dans leur brasserie (?) favorite afin de recueillir des informations .
Notez bien que parmi ceux qu'elle a pu faire échapper au STO figurait JARDIN... Elle s'en veut encore, à 89 et pourtant elle ne pouvait pas imaginer ce qu'il allait devenir.
Arrêtée à Alençon en janvier 44, par Hildebrandt et une femme von Muller, torturée 6 jours, elle ne doit sa survie qu'à un
médecin de la Wehrmacht qui passant par là et la reconnaissant (elle connaissait ce médecin client de la brasserie ) la sauve en disant aux gestapistes : "donnez la moi elle est en sang je soigne à l'hôpital et vous la rends"... A une certaine Adelle LECOQ aussi, qui, travaillant aux PTT, lui sauve la vie en empêchant les Gestapistes d'obtenir au téléphone la mairie d'Avignon et ainsi de vérifier la véracité de ses papiers : Helene GUERRIN née à Avignon... (s'ils l'avaient sue Juive, elle aurait été fusillée...). D'après elle ces faux papiers lui avaient été donnés par un certain commissaire DIEU (?), qui mourra sous la torture.
Guy DUPONT directeur adjoint à la préfecture et arrêté lui aussi témoignera dans sa lettre d'attestation : "en ne parlant pas, elle a empêché d'autres arrestations".
Elle reviendra à Alençon (après Ravensbruck et d'autres camps) en 46 pour le procès du milicien JARDIN.
En 1974 sept de ses amis résistants s'invitèrent dans le bureau de Mr MAZEAU car il leur semblait qu'elle méritait la nationalité Française.. Apatride puis mariée à un Espagnol elle ne pouvait selon la loi n'avoir que la nationalité de son mari. Son cas fait d'ailleurs depuis jurisprudence, semble-t-elle. Voilà une nationalité récente dans le collimateur de Sarkozy....
Le nom d'Hanna Hoppen Waldhorn ne dira rien à personne (peu de gens savaient qu'elle était juive), elle était Helene GUERRIN dans la résistance mais on la connaissait aussi sous le surnom de la Biquette.
Voici en deux mots un bref portrait d'Helene; peut être certains se souviennent de la Biquette? Comment joindre des témoins Alençonnais ou des environs ayant échappé au STO ou résistants... Si vous avez une idée....

En vous remerciant d'avance

Bonjour,
voilà ce que j'ai trouvée sur Guy Dupont et une Mme Rondeau (est-ce celle dont vous parlez ici ?) en interrogant la base de données du CDROM La Résistance dans l'Orne de l'AERI :


Guy DUPONT (20 ans en 1940) - Résistant de l’Intérieur
Profession : Employé de préfecture - Organisation : OCM - Domicile : Alençon
Groupe 2. Déporté.

Clotilde RONDEAU (38 ans en 1940)
Profession : Sans profession - Organisation : BOA - Domicile : Alençon
Déportée rentrée.

C'est maigre, je sais.
Avez vous été aux archives départementales de l'Orne, à Alençon ? Ils ont de nombreux documents relatifs à la Résistance locale (je pense notamment au très fourni fond Jean Vigile).

Tristan

Merci pour ces réponses aussi rapide... j'essaierai d'acceder au fond Jean Vigile. Quel heureux hasard si ici quelqu'un qui aurait échappé au STO grace à la biquette ou (même sans le savoir) via la prefecture d4Alençon se manifestait... Je pourrait venir recueillir ce témoignage etc
Guy Dupont travaillait avec elle en effet peut être se mélangeait elle les noms car elle n'a appartenue à aucun association de résistant. Juive, ses deux parents avaient été tués à Auschwitz ... elle n'était pas française, pauvre, seule quand elle a dit aux améraicains qu'elle était juive, elle est devenue déportée juive... ... Car elle me parle d'un Guy DUPONT qui serait revenu de déportation pour mourir quelques mois plus tard d'une infection des poumons.. Elle me parle aussi d'un commissaire qui aurait été retrouvé dans un caniveau, torturé à mort par la gestapo.. Elle croit qu'il s'appelle DIEU..
Mme RONDEAU oui, c'est elle.
Avril 46. En arrivant à la gare d'Alençon ou elle vient témoigner au procès d'un milicien JARDIN (?) un affreux criminel qu'aujourd'hui encore elle regrette d'avoir soustrait du STO (empêcher la déportation de jeunes au travail obligatoire était un de ses rôles dans la résistance) avant qu'il ne passe à l'ennemi nazi, Hanna entend une fanfare sur le quai de la gare; "il doit y avoir quelqu'un d'important dans le train" dit elle à sa soeur qui l'accompagne… Elles descendent, ce quelqu'un d'important c'était elle, la "Biquette" résistante à Alençon sous la fausse identité d'Helène Guerin, elle, Hanna Hoppen Waldhorn, née dans une famille juive germanophone en Ukraine 26 ans plus tôt, immigrée pauvre à l'âge de quatre ans, retrouvant son père réfugié politique à Paris, pays des libertés, , engagée dans la résistance à l'été 42 après avoir échappé à la rafle du Vel d'hiv ,, arrêtée en janvier 44, torturée six jours par la gestapo ,, seule juive déportée a ravensbruk, siemensstadt … Non, les alençonais n'avaient pas oublié Helene dite la Biquette.! Dans l'attestation de résistance un certain Guy Dupont écrit "en ne parlant pas, en résistant à la torture elle aura été un mur qui a empêché d'autres arrestations et contenu l'effondrement de notre réseau".

voila comment commence mon brouillon de récit... Je dois vérifier qui a écris ses lettres d'attestation ! elle m'en a montré qu'elle a conservé (avec ses médailles françaises et anglaises) car pour l'instant je l'ai beaucoup filmé pour qu'elle s'habitue à la caméra et qu'elle raconte sans pudeur (la vie des camps par ex, ou elle se retrouvait avec des femmes d'otages et des résistantes)... et j'écris le scénario de mémoire pour l'instant car elle se repose en Espagne et je ne peux regarder les heures déjà filmée.

idem pour le procès (était ce bien celui de Jardin) elle me parle d'une certaine Maitre LAPOUGE; une femme qui, apràs qu'elle eut été aidé par elle ou qui était jeune visiteuse de prison (je vérifierai)ou que son oncle (...), cette jeune avocate Maitre LAPOUGE a défendu les collabos,. Cette jeune (à l'époque) avocate et elle, Helene ont eu une explication violente dans le bureau d'un juge... en 46.